ENTENTE DE PRINCIPE ENTRE LES PARTIES : LES MANUFACTURIERS DEMANDENT QUE LE TRANSPORT DEVIENNE UN SERVICE ESSENTIEL

MONTRÉAL, LE 13 JUILLET 2023

Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) se réjouit de l’entente préliminaire entre les syndicats des travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique et les employeurs des ports à la suite de la médiation du 12 juillet amorcée par le gouvernement fédéral. Cependant, les manufacturiers sont d’avis que les éléments critiques des services de transports canadiens, tels que les ports, chemins de fer, ponts, etc. soient considérés comme des services essentiels.

C’est ce que révèle un sondage effectué auprès des manufacturiers et exportateurs québécois visant à déterminer les impacts de la grève sur les entreprises d’ici. Ceci dit, il est clair que nous devons tirer une leçon des différents conflits qui ont forcé l’arrêt des activités dans les ports canadiens dans les dernières années.

« Nous souhaitons vivement que cette entente soit entérinée dans les plus brefs délais afin de régler ce conflit de travail qui a déjà trop fortement impacté nos entreprises. Les manufacturiers du Québec sont pris en otage avec ces grèves à répétition. Le transport doit devenir un service essentiel alors qu’une grève a le pouvoir de paralyser l’économie du Québec, et ultimement, tous les Québécois », mentionne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers Exportateurs du Québec.

Des impacts concrets

Selon le sondage, les manufacturiers québécois ont fortement été impactés. En effet, les coûts pour les entreprises manufacturières qui subissent des retards s’élèvent en moyenne à 135 000 $ par jour de grève, par entreprise.

Il est évalué que pour chaque jour de grève, 5 à 6 jours seront nécessaires pour absorber les retards générés par cet arrêt de travail. Cela démontre l’importance d’un retour au travail dans les plus brefs délais.

Faits saillants du sondage

  • Les perturbations touchent principalement quatre éléments dans les activités des manufacturiers :
    • Perturbation de l’approvisionnement en matières premières ou en composantes (80 %)
    • Difficulté à respecter les délais de production (52 %)
    • Augmentation des coûts de production (56%)
    • Retard dans la réception des matières essentielles (60 %)
  • Les deux tiers des répondants estiment que cette grève entraînera une conséquence directe sur leur clientèle.
  • 55 % des entreprises sondées sont actuellement touchées par la grève.
  • 36 % des entreprises rapportent des impacts graves, 36 % des impacts importants et 20 % des impacts modérés.

L’ensemble des acteurs doivent trouver une solution à long terme

La très grande majorité des manufacturiers québécois est favorable à une intervention plus directe du gouvernement fédéral afin de résoudre le plus rapidement possible le conflit de travail.

En effet, les manufacturiers québécois sont fortement en faveur d’une solution structurante permettant d’éviter ces grèves à répétition. À titre d’exemple, une écrasante majorité de 98 % des répondants est en faveur de réformes qui permettraient au gouvernement fédéral d’imposer un arbitrage exécutoire aux travailleurs en grève, tandis que la totalité des répondants souhaite que le gouvernement traite les aspects essentiels du réseau de transport du Canada comme des services essentiels.

À propos de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ)

MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie plus de 502 300 personnes et représente 12,6 % du PIB ainsi que 86,8 % des exportations. Il a généré des ventes globales de 213,1 milliards de dollars en 2023. 

Renseignements

Jessica Rousseau
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jrousseau@tactconseil.ca