Grève des débardeurs : une situation extrêmement préoccupante pour l’économie du Québec et du Canada

Montréal, 30 juillet 2020

MEQ (Manufacturiers et Exportateurs du Québec) , le CPQ (Conseil du patronat du Québec), la CCMM (Chambre de commerce du Montréal métropolitain), la FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) et la FCCQ (Fédération des chambres de commerce du Québec) sont extrêmement préoccupés par l’impact sur l’économie de la situation qui escalade dans le Port de Montréal en raison de la grève déclenchée par le Syndicat des débardeurs SCFP (Section locale 375) lundi dernier. En décidant d’interrompre leurs activités au Port, c’est notre économie qu’ils prennent en otage, surtout alors que la période actuelle est cruciale pour réussir à la relancer.

Comme près de 90% des marchandises de l’Est de l’Amérique du Nord transitent par le Port de Montréal, les activités qui s’y déroulent sont fondamentales pour la survie de nombreuses industries et vitales pour le bon fonctionnement des chaînes logistiques. Il est clair que si la situation actuelle devait se poursuivre, elle pourrait grandement nuire aux efforts faits par les gouvernements, les entreprises et tous les citoyens afin de se remettre de la plus grande crise économique de notre histoire.

C’est pourquoi nous appelons tous les gouvernements à intervenir rapidement pour limiter les dégâts pouvant découler du prolongement de cette situation.

« Le Port de Montréal est une plaque tournante de notre économie, notamment en permettant aux entreprises manufacturières du Québec de s’approvisionner et de s’exporter. Alors que la pandémie a déjà grandement affecté les entreprises, la grève en cours est un nouveau coup dur, qui pourrait causer des dommages majeurs pour les chaînes d’approvisionnement et pour la réalisation de contrats. Le Port doit reprendre ses activités normales rapidement : c’est un élément critique pour assurer la relance économique », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.

« Alors que notre économie est déjà grandement fragilisée et que nous devrions mettre tous nos efforts pour réunir les conditions gagnantes d’une relance économique sécuritaire et durable, ce conflit arrive comme un vent contraire. Si la situation perdure, ce sont un très grand nombre d’entreprises et de travailleurs qui subiront les impacts négatifs de cette interruption dans la chaîne logistique », affirme Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

« Le Port de Montréal est un actif stratégique essentiel pour l’économie de Montréal et de ses entreprises. Dans le contexte où la reprise est encore fragile, il est impératif que la fluidité de la chaîne logistique soit maintenue. Une reconduction de la grève viendrait ajouter au climat d’incertitude et causerait des dommages importants à l’économie. Nous demandons à la ministre du Travail du Canada, Filomena Tassi, de s’impliquer personnellement pour exiger un retour aux activités normales dans les plus brefs délais », poursuit Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM.

« Les impacts potentiels d’un conflit de travail prolongé au Port de Montréal seraient majeurs pour l’économie du Québec. Alors que les parties semblent dans une impasse à la table de négociation, nous insistons pour que le gouvernement fédéral explore les différents outils à sa disposition pour favoriser un retour normal aux opérations dès que possible », souligne Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Le maintien des activités portuaires est essentiel pour l’économie canadienne. Ce conflit de travail risque d’avoir un impact direct et non négligeable sur les activités des PME, qui sont déjà gravement touchées par la crise de la COVID-19 et par une lente reprise économique. Il faut s’assurer que les activités reprennent normalement le plus rapidement possible. La dernière chose dont nous avons besoin en ce moment est de perturber la chaîne d’approvisionnement à l’échelle du pays », conclut Jasmin Guénette, vice-président aux Affaires nationales de la FCEI.

À PROPOS DE MANUFACTURIERS & EXPORTATEURS DU QUÉBEC (MEQ)

MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie près de 500 00 de personnes et représente 14 % du PIB ainsi que 89 % des exportations. En forte croissance, il a généré des ventes globales de près de 170 milliards de dollars en 2019.

Renseignements

Caroline Robin
514-651-7885
caroline.robin@meq.ca