PROJET DE LOI 66 : MEQ DEMANDE QU’IL Y AIT UN CONTENU QUÉBÉCOIS DANS LES PROJETS D’INFRASTRUCTURE — MEC

PROJET DE LOI 66 : MEQ DEMANDE QU’IL Y AIT UN CONTENU QUÉBÉCOIS DANS LES PROJETS D’INFRASTRUCTURE

MONTRÉAL, LE 27 OCTOBRE 2020

Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) a fait parvenir aujourd’hui son mémoire aux membres de la commission des finances publiques de l’Assemblée nationale du Québec sur le projet de loi 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure.

MEQ est favorable aux objectifs du projet du loi 66 et salue l’initiative du gouvernement à cet effet. Ce projet de loi devrait avoir des répercussions positives sur de nombreuses entreprises manufacturières au Québec. Encore faut-il maintenant s’assurer que les entreprises québécoises puissent retirer leur juste part dans l’octroi des contrats de ces projets. Le contexte de crise sanitaire et la perspective d’une crise économique doivent permettre de mettre en valeur les entreprises d’ici et répondre ainsi aux objectifs fondamentaux du projet de loi.

« Il est beaucoup question, depuis le début de la pandémie, de l’importance d’acheter local et de fabriquer au Québec. Le gouvernement du Québec, comme promoteur de ces projets d’infrastructure, doit montrer l’exemple en valorisant pleinement l’importance de l’achat local dans le développement de ces projets. Il faut s’assurer, si on ne veut pas rater la cible et passer à côté des objectifs de relance économique associés au projet de loi, qu’il y ait du contenu québécois dans les projets publics d’infrastructure identifiés », déclare Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.

Six recommandations

Dans son mémoire, MEQ émet six recommandations:

  1. Doter le gouvernement du Québec d’une véritable politique valorisant l’approvisionnement local, notamment dans les projets publics d’infrastructure.
  2. Inscrire dans le projet de loi 66 des mesures similaires au projet de loi 67 notamment en ce qui concerne la gestion contractuelle, c’est-à-dire de permettre au gouvernement du Québec d’accorder une préférence aux soumissions en fonction de la valeur ajoutée canadienne des biens, des services ou des travaux.
  3. Inclure des paramètres favorisant les produits des entreprises établies au Québec et au Canada, et ce, sans se fier qu’à la règle du plus bas soumissionnaire conforme.
  4. Spécifier des entreprises québécoises ou canadiennes dans les devis afin que ce soit les entreprises étrangères qui doivent prouver que leurs produits sont équivalents et non l’inverse.
  5. Étendre les mesures pour faciliter le paiement aux entreprises aux projets d’infrastructure de plus de 20 millions de dollars ainsi qu’aux projets qui relèvent des sociétés d’État, des municipalités et des organismes municipaux.
  6. Mettre en place des actions concrètes et rapides pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier de manière à ce que les entreprises puissent demeurer compétitives et être en mesure de participer à ces importants projets d’infrastructure.

Consulter le mémoire de MEQ à ce sujet.

À propos de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ)

MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie près de 450 000 de personnes et représente 14 % du PIB ainsi que 89 % des exportations. En forte croissance, il a généré des ventes globales de près de 170 milliards de dollars en 2019.

Renseignements

Marie-Ève Labranche
Directrice des affaires publiques et gouvernementales, MEQ
514-570-5469
marie-eve.labranche@meq.ca